Senat

Krieg in der Ukraine 

Seit Beginn des Krieges in der Ukraine hat Russland eine massive Zwangsumsiedlung ukrainischer Kinder in sein Territorium durchgeführt.

Der Senat hat daher einen Resolutionsvorschlag zur Zwangsdeportation von ukrainischen Kindern nach Russland eingebracht. Unser Gemeinschaftssenator Gregor Freches hat in der Plenarsitzung das Wort ergriffen.

Indem er der Ukraine und ihrem Volk, das unvorstellbares Leid ertragen muss, seine unerschütterliche Unterstützung aussprach, betonte Gregor Freches, wie wichtig es sei, diese Verbrechen zu untersuchen und die Verantwortlichen zu ermitteln.

Meine Intervention im Senat:

Monsieur le Président, Chers collègues,

La guerre est une aberration.

Les mots nous échappent pour décrire l’horreur et les souffrances qu’elle engendre. 

L’humanité est capable, comme l’Histoire nous l’a démontré à de trop nombreuses reprises, du meilleur mais aussi du pire.

Depuis le siècle dernier, à travers les évolutions qu’ont connu la guerre et ses méthodes, ses techniques : les répercussions des conflits armés impactent de manière croissante les civils.

En effet, depuis près de cent ans maintenant, la guerre se radicalise, elle devient désormais totale.

Ces épisodes génocidaires – qu’ils soient plus ou moins récents – ont permis à la communauté internationale d’ouvrir les yeux sur ces pratiques parmi les plus sombres.

Les déportations, les assimilations forcées ou l´assassinat de masse des enfants sont devenues des méthodes caractéristiques des régimes à tendance totalitaires en guerre contre leurs voisins ou contre une partie même de leur propre population.

Ces exactions, qui sont des crimes contre l’humanité, et qui relèvent du génocide lorsqu’elles sont poussées à l’extrême, ont été formellement et légalement proscrites dès 1949 grâce à la « Quatrième convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre ».

Bien que clairement reconnues comme inadmissibles et condamnables par les plus hautes instances du droit international, ces pratiques se sont poursuivies au cours de la seconde partie du XXème siècle et se poursuivent encore aujourd’hui.

Depuis le début de la guerre d’invasion lancée par la Fédération de Russie à l’encontre de l’Ukraine, l’horreur que connaît le peuple ukrainien est inédite sur notre continent depuis 1945.

Parmi la longue liste d’atrocités et d’abjections volontairement orchestrées par tout un régime, le sort réservé aux enfants ukrainiens arrachés à leurs familles et en conséquence à leur terroir est sans doute le plus révoltant qui soit.

Faisant fi délibérément du respect de toute norme internationale en matière de traitement des civils et plus particulièrement des enfants, la Russie procède depuis plus d’un an et demi à un transfert forcé et massif d’enfants ukrainiens vers son territoire.

Cette pratique, désormais référencées par de nombreux témoignages et par de nombreuses condamnations sur la scène internationale, illustre encore un peu plus les tendances totalitaires de la Russie qui placent au centre de sa propagande le sort prétendument positif qu’elle réserve à ces enfants ; évoquant « l’accueil et la protection » qu’elle leur fournit en lieu et place de « l’enlèvement, de la déportation et du déracinement systématique » qu’elle leur inflige en réalité.

Bien qu’il soit en réalité extrêmement difficile de quantifier ce phénomène, de nombreuses preuves accablantes ; comme de l’existence de camps de déportation et de tri ; ont été réunies et prises en considération par la communauté internationale et les juridictions compétentes.

Certaines organisations estiment néanmoins à 20.000 le nombre d’enfants d’ores et déjà arrachés à leur famille.

Ce chiffre pourrait, fort malheureusement, être bien plus élevé selon d’autres organismes non-gouvernementaux.

Monsieur le Président, Chers collègues,

Les discussions du jour, à propos de cette résolution, nous permettent d’exprimer une nouvelle fois, au nom de notre nation, notre soutien indéfectible à l’Ukraine et au peuple ukrainien en souffrance depuis le mois de février 2022.

Alors que, bien souvent, une actualité en chasse une autre, il est et il reste de notre devoir de rappeler et de dénoncer l’agression commise par le régime de Vladimir Poutine.

Bien qu’il soit aujourd’hui impossible d’enquêter sur les territoires en guerre et occupés, et même si ce travail d’enquête ne sera guère facilité lorsque ces territoires seront reconquis, tant les autorités russes s’acharnent à détruire de manière systématique toutes les preuves qui pourraient conduire à leur incrimination, il est essentiel que ces crimes fassent l’objet d’investigations.

Il est de notre devoir d’établir les responsabilités dans cette guerre où la ligne rouge a été franchies à de trop nombreuses reprises.

En attendant la fin de cette guerre, il convient dès à présent, et en application du droit international, d’exercer toutes les pressions possibles pour permettre dans les meilleurs délais le retour des enfants ukrainiens déportés dans leur pays natal. Les responsables et les instigateurs de tels actes ne peuvent en aucun cas demeurer impunis !